ConsidĂ©rĂ© comme le « PĂšre du mouvement national dahomĂ©en », Louis Hunkanrin (1886-1964) fait partie de la premiĂšre promotion de lâĂcole normale de Saint-Louis du SĂ©nĂ©gal en 1907. Il ne sera pas instituteur longtemps : rĂ©voquĂ© en 1910, dĂ©portĂ© du futur BĂ©nin Ă Dakar, il sâengage dans le journalisme anticolonial et participe dĂšs 1922 au journal de lâUnion intercoloniale, Le Paria, fondĂ© Ă Paris par NguyĂȘn Ai QuĂŽc, le futur HĂŽ Chi Minh. QualifiĂ© de meneur de la rĂ©bellion de Porto-Novo de fĂ©vrier 1923, il est condamnĂ© Ă dix ans dâinternement administratif en Mauritanie. Câest lĂ quâil dĂ©couvre que lâesclavage, officiellement aboli par la puissance coloniale en 1905, se maintient avec lâassentiment des autoritĂ©s coloniales, qui vont jusquâĂ prĂ©lever une taxe sur chaque esclave, Ă©quivalente Ă la taxe sur 5 moutons. Il sâengage donc dans ce combat, dont cette brochure retrace les pĂ©ripĂ©ties. PrĂšs dâun siĂšcle plus tard, elle reste dâune actualitĂ© percutante : dans la Mauritanie du XXIĂšme siĂšcle, lâesclavage est loin dâavoir disparu et il prospĂšre en toute illĂ©galitĂ©.
Il nây a pas encore dâavis.